Maria Laet

Maria Laet

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La voix/e des choses, October 12th - November 9th 2013

MdM Gallery – appelée auparavant 11bis – continue de présenter le meilleur de l’art contemporain brésilien avec une exposition individuelle de Maria Laet, la première en Europe, dont le commissariat est assuré par Felipe Scovino. Du 12 octobre au 9 novembre, La voix/e des choses présentera les dernières créations – parmi lesquelles des vidéos, dessins et gravures – de cette artiste montante, récemment exposée à la Biennale de Sidney.

L’œuvre de Maria Laet a son propre rythme, d’une beauté lente presque à l’arrêt, qui ne se laisse pas entraîner par la vitesse de la vie contemporaine. Travaillant avec des éléments naturels comme l’air, la terre et l’eau, l’artiste ne prétend maîtriser qu’en partie le résultat final de son œuvre faite de rencontres et de divergences. La vidéo Long Way (2013), dont le titre est inspiré de la chanson de Caetano Veloso, montre le délicat mouvement de l’entremêlement et de la séparation du sable noir d’origine volcanique et du sable blanc. Dans la série de gravures en aquatinte Sopro (2013), l’artiste dépose sur la planche de cuivre la trace de son souffle qui disparaît au fur et à mesure que l’encre s’épuise. Quant à la feuille de papier lacérée de Sobre o que não se contem (2013), elle repose sur un pot d’encre de chine et se trouve envahie par le liquide.

Le noir et blanc, qui domine le travail de Maria Laet, en révèle la métaphore : il ne s’agit pas ici de parler des choses telles quelles. Les traces et les gestuelles montrent plutôt une archéologie des sentiments – dans la vidéo Seesaw (2013), l’artiste se place elle-même en situation d’égalité avec une pierre sur une balançoire. Faisant le même poids, la roche et l’artiste participent d’un jeu d’équilibre à la fois stable et fragile.

Née en 1982, Maria Laet vit et travaille à Rio de Janeiro. Diplômée du Camberwell College of Art, elle a été invitée pour les résidences Carpe Diem Arte e Pesquisa, à Lisbonne, et Schloß Balmoral, à Bad Ems en Allemagne. Elle a été nominée au Prix PIPA en 2010, en 2011 et en 2012. Son œuvre a été exposée l’année dernière à la Biennale de Sidney (commissaire : Catherine de Zegher) et à l’Institut Cervantes, dans le cadre de l’exposition de la PIESP (commissariat : Adriano Pedrosa e Luiza Proença). La Coleção Gilberto Chateaubriand, Musée d’Art Contemporain de Niterói et, plus récemment, le FRAC Lorraine, comptent parmi les collections qui possèdent certaine de ses œuvres

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Com a pele fina, May 10th - June 25th 2016

Après La Voix/e des choses en 2013, la MdM Gallery présente du 10 mai au 25 juin la deuxième exposition individuelle en France de Maria Laet. Maria do Mar Guinle suit son œuvre poétique et conceptuelle depuis leur rencontre à Londres en 2007, ses dessins ayant fait partie de Paper Trail : 15 Brazilian Artists (galerie Allsopp Contemporary, Londres), la toute première exposition organisée en 2008 par la galeriste brésilienne.

Les vidéos, gravures, photographies et dessins de Com a pele fina  – Avec la peau fine, en français – témoignent de la poursuite par Maria Laet d’une profonde recherche autour de la matérialisation des limites. L’artiste continue à définir des membranes visuelles de diverses sortes qui servent de points de rencontre entre le monde extérieur et la vie intérieure humaine. Dans les vidéos Tuba (II) et Tuba (III) (2015), un film plastique est posé à la sortie d’un soubassophone joué par un musicien, rendant ainsi visible la vibration du son créé par sa respiration. À l’inverse, dans Sopro (2008), c’est le souffle de l’artiste qui fait pénétrer l’encre de chine dans les feuilles blanches.

La photographie Terra (2015) enregistre une intervention subtile avec l’aide d’un autre élément naturel : dans le parc Lage, à Rio de Janeiro, l’artiste a cousu pendant une semaine sur le sol des fils reliant deux arbres, en épousant le tracé sinueux de leur racines. Les fils disparaissent après quelques jours, seul demeure le témoignage de l’œuvre. Maria Laet ébauche ainsi une archéologie de sentiments à travers les traces que laissent ses œuvres et les gestes qui les constituent, traces et gestes fragiles mais dans le même temps persistants et présents, comme cette répétition d’écrits dans Vai passar (2016), une œuvre dans laquelle elle écrit la phrase “ça va passer” sur chacune des pages d’un cahier de papier carbone jusqu’à ce que ce mantra finisse par s’accumuler.

Née en 1982, Maria Laet vit et travaille à Rio de Janeiro. Diplômée du Camberwell College of Art, elle a été invitée pour les résidences Carpe Diem Arte e Pesquisa, à Lisbonne, et Schloß Balmoral, à Bad Ems en Allemagne. Elle est à nouveau nominée au Prix PIPA 2016 suite à sa nomination en 2010,  2011 et 2012. Son travail a été exposé en 2012 à la Biennale de Sidney sous le commissariat de Catherine de Zegher. La Coleção Gilberto Chateaubriand, du Musée d’Art Contemporain de Niterói et, plus récemment, le FRAC Lorraine ainsi que le musée des Beaux-Arts de Gand (Belgique), comptent parmi les collections qui possèdent certaine de ses œuvres.

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 Avec cette présentation, la MdM Gallery fermera ses portes mais sa fondatrice Maria do Mar Guinle, fière d’avoir contribué au cours de la dernière décennie à introduire l’art contemporain brésilien dans la vie artistique parisienne, continuera son travail au service de l’art brésilien en partenariat avec d’autres galeries, musées et fondations. La galerie remercie la fidélité et l’enthousiasme des artistes, du public et des nombreux collaborateurs sans lesquels rien n’aurait été possible.

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